Un sondage Ifop Fiducial pour Sud Radio indique que la population des villes de tradition taurines est favorable au maintien de la corrida, contrairement à l’ensemble des Français.
Êtes-vous favorable au mainitien de la corrida dans les villes de tradition taurine ? “Oui”, à 71 %. Contrairement à l’ensemble des Français, favorables à l’interdiction de la corrida à 55 %, les habitants majeurs de communes disposant d’arènes de première catégorie (Nîmes, Arles, Béziers, Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan et Vic-Fezansac) sont, majoritairement, des défenseurs de la corrida.
C’est l’un des enseignements majeurs d’un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio, réalisé du 25 au 26 janvier 2022 auprès d’un échantillon de 1107 personnes.
Globalement, ce sondage très étayé remet en perspective la particularité des villes de tradition taurine pour le reste de la France et l’attachement des habitants aux traditions tauromachiques.
Ainsi, à la question “Avez-vous déjà assisté à une corrida ?”, on apprend que 57 % des habitants majeurs de communes avec arène de première catégorie répondent par l’affirmative, contre 16 % au niveau national. Mais ce score diffère selon la génération : 75 % des 65 ans et plus ont déjà assisté à une corrida, contre seulement 33 % des 18-24 ans. Le sondage s’intéresse aussi à la profession de l’interviewé ou à ses choix politiques lors de la présidentielle de 2017 (puisque le sondage a été réalisé avant celle de 2022).
En revanche, la majorité des interviewés provenant des villes taurines françaises sont favorables à l’interdiction de la corrida à tous les mineurs de moins de 13 ans : 63 %, sachant que les femmes sont davantage favorables que les hommes que les hommes (67 contre 57 %) à cette interdiction.
Enfin, très paradoxal : la majorité des personnes interrogées souhaitent que soit supprimée la mise à mort du toro dans les corridas (61 %). Une réforme qui, pour le commun des aficionados, est considérée comme impossible. A modérer tout de même : si on rentre dans le détail, on remarque toutefois que les habitués des corridas, qui ont vu au moins une corrida il y a moins de trois ans, sont défavorables à la suppression de la mise à mort (63 %).
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