Le concept de désert médical n’est pas une idée reçue. Ce lundi de Pentecôte à Mèze, une femme de 77 ans est décédée dans la matinée sur ses toilettes. Problème, aucun médecin de garde n’était disponible pour venir constater le décès pour permettre ensuite à la famille d’entamer les démarches pour prendre en charge la dépouille de l’une des leurs.
“Nous avons appelé le 15, le 18. Mon voisin a appelé la gendarmerie et aussi l’Agence Régionale de Santé. Le gendarme que nous avons eu au téléphone nous a confirmé qu’il n’y avait pas de médecin de garde. Même lui était outré, il n’avait jamais vu ça”, raconte Nicolas Coulon, le gendre de cette septuagénaire décédée ce lundi à son domicile de Mèze. C’est le mari de la défunte qui a prévenu la famille.
“Dans des pays moins développés que la France, ils ont au moins le respect des morts” — Nicolas Coulon
“Clairement, on nous a dit que le corps allait rester là où il est jusqu’à mardi matin dans le meilleur des cas”, rajoute Nicolas Coulon, énervé et choqué par la situation. “En plus, elle n’avait plus de médecin traitant. Le sien est parti à la retraite il n’y a pas longtemps. Je suis en colère. On ne peut rien faire et psychologiquement, c’est très dur”, dit-il encore.
“On nous a dit que c’était un désert médical pour aujourd’hui. Même pour mon pire ennemi je ne supporterai pas que l’on traite un cadavre comme ça”, termine Nicolas Coulon, exténué par la situation. La famille a reçu l’interdiction de déplacer le corps en attendant qu’une médecin viennent, enfin, constater le décès.
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