Mobilisation ce mercredi après-midi devant le Rectorat de Montpellier à l’appel de syndicats enseignants, associations et fédérations de parents d’élèves. Une quarantaine de professeurs et parents d’élèves se sont rassemblés pour alerter sur le besoin de recrutement dans les écoles et pour dénoncer les refus de demande de travail en temps partiel pour pallier le manque de personnel.
Refus des temps partiels
Dans le groupe, Sandrine, enseignante en maternelle à l’école Charlie Chaplin, quartier Saint Eloi à Montpellier. Sa demande de temps partiel a été acceptée pour l’année prochaine mais pas celle de certains de ses collègues. “Il y a une gestion déplorable des personnels. Les temps partiels, c’est souvent des choix personnels, mais contraints par des raisons familiales ou de santé. Forcer les gens à travailler à temps plein, c’est vraiment regrettable.” Pour elle ce n’est pas la solution pour répondre au manque de personnel : “Si on a du mal à recruter, il faut se poser les bonnes questions et savoir que c’est parce que le métier n’est plus attractif. “
Sa collègue, Anne a demandé à travailler à 75 % mais ça lui a été refusé. “On a l’impression d’un bricolage. Quand on pense qu’on travaille avec les personnes les plus jeunes de notre pays. Cette gestion du personnel en dit long sur la considération de nos mission et de nos élèves.”
En plus, elle va être affectée à un autre établissement à la rentrée prochaine : “Je suis arrivée dans mon école, j’ai posé mes valises en septembre. Et déjà, on ferme ma classe, je dois bouger.” Elle ajoute : “demander un 75 %, ce n’est pas un signe de désengagement professionnel. Ce n’est pas parce qu’on demande un temps partiel qu’on est des gens peu engagés et peu investis dans notre travail.”
“Recruter à bas prix, ce n’est pas la garantie d’un service public de qualité” – Priscilla, professeure à Montpellier
Les enseignants avaient en tête l’actualité qui fait polémique. À savoir, le recrutement de 1 300 enseignants contractuels sans formation en job dating par le rectorat de Versailles cette semaine. Manuela Delbecq représentante de la fédération de parents d’élèves 34 (FCPE) estime que : “être professeur, ça ne s’improvise pas.” Et s’interroge : “Comment vont faire ces personnes alors que des enseignants avec de l’expérience ont déjà dû mal.”
Priscilla, professeure à l’école Roosevelt dans le quartier de la Paillade à Montpellier regrette ce “recrutement à bas prix. Les personnes ayant une licence seront beaucoup moins bien payées, beaucoup moins bien formées et très peu accompagnés par l’institution. Ce n’est pas la garantie d’un service public de qualité pour les élèves qui vont se retrouver en face de ces enseignants.”
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