Midi Libre organise ce lundi 30 mai son traditionnel débat en marge des élections législatives des 12 et 19 juin prochain.
Emmanuelle Ménard (Divers droite), Magali Crozier (Nupes), Florence Taillade (Les Répulicains), Mathilde Tastavy (majorité présidentielle), Oscar Essomba (Divers droite), Florence Brutus (Parti radical de gauche) et Henri Fabre-Luce (Reconquête !) sont face aux lecteurs de Midi Libre, au théâtre Michel-Galabru, au domaine de Bayssan.
Jusqu’à 20h, ils sont interrogés sur des thèmes comme l’écologie, la viticulture, le pouvoir d’achat, le droit des femmes et la culture.
Contenus de la page
20 h 30 – Fin du débat
Sur ces dernières questions de la Pieuvre du Midi, Olivier Bisaye clôt ce débat des législatives sur la 6e circonscription.
20 h 26 – Qu’en est-il de la liberté la presse ?
“J’ai proposé une suppression des aides à la presse car un journal doit vivre de ses lecteurs et pas de l’Etat”, répond Emmanuelle Ménard, sur une dernière question substadière de la Pieuvre du Midi concernant l’absence pendant un temps du titre à la médiathèque André-Malraux de Béziers.
Pour le reste, tous veulent continuer à aider la presse. Magali Crozier veut même “favoriser les petits tirages”, tout comme Florence Taillade.
Mathilde Tastavy parle d’un sujet qu’il faut absolument défendre pour “conserver une presse indépendante”.
20 h 17 – Questions de la Pieuvre du Midi
La Pieuvre du Midi est également présente lors de ce débat. Et deux questions sont posées pour clore ce débat.
D’abord concernant le retour éventuel d’un septennat. Tous y sont plutôt favorables, ou ouverts à la discussion, notamment en raison des élections législatives qui sont désormais un reflet trop important de la présidentielle, qui se tient quelques semaines avant.
Puis, est-ce que les grands partis sont morts ? Certains, comme Oscar Essomba croient qu’ils sont toujours bien là, simplement “ils n’ont pas su rassembler leurs électeurs mais ils vont renaître de leurs cendres”. Mathilde Tastavy, elle, “ne pense pas qu’ils reviendront comme ils étaient. Emmanuel Macron n’est pas la cause de leur baisse mais la conséquence”. Florence Brutus pense que la méthode d’Emmanuel Macron a “généré la perte des parties traditionnelles et donne d’autant plus de forces aux extrêmes”.
20 h 10 – Vous, député, quelle serait votre position concernant Damien Abad ?
Actualité oblige, quand on parle de droit des femmes, la question sur le maintien de Damien Abad au gouvernement tombe.
Tous, avec leur nuance, assure qu’ils ne souhaitent plus le voir au gouvernement. “J’aurai préféré qu’il ne soit pas nommé”, lancent Emmanuelle Ménard et Florence Taillade notamment.
Plus surprenant, même avis pour la candidate de la majorité présidentielle, Mathilde Tastavy : “J’ai un petit espoir que Damien Abad perde les législatives et ne soit plus au gouvernement”.
Seul Oscar Essomba ne souhaite pas le voir démissionner… à une condition : “Il n’est pas condamné donc je ne souhaite l’enlever du gouvernement.”
20 h 06 – Violences faites aux femmes : “Un milliard d’euros pour la justice”
“Le droit des femmes a été la grande cause du quinquennat précédent.” Mathilde Tastavy défend le bilan de son camp pour la défense des droits de la femme et assure vouloir créer “une chambre spéciale pour traiter ces cas de justice”. Plus ou moins dans ce sens, Magali Crozier souhaite “écouter les associations”, et allouer “un milliard d’euros pour que la justice puisse mieux répondre aux plaintes de ces femmes victimes de certains hommes”.
Emmanuelle Ménard salue certaines mesures de la majorité présidentielle mais regrette le temps mis pour les mettre en place. “En Espagne cela fait longtemps que cela existe et nous, l’opposition de droite, avions proposé un fichage notamment et votre groupe, Madame Tastavy, l’a refusé”, lance la députée sortante. Un argumentaire aussi appuyé par Florence Taillade.
Pour cette dernière, ainsi que Magali Crozier, “l’égalité salariale est fondamentale”.
19 h 47 – Les énergies renouvelables
Le sujet des énergies renouvelables arrive naturellement sur la table. Mathilde Tastavy, notamment, l’évoque avec Genvia et rappelle “les aides à la conversion pour les véhicules”.
“Nous sommes dans une région très ensoleillée.” Florence Taillade veut en effet développer les énergies solaires et en installer davantage sur les toits des bâtiments biterrois.
Magali Crozier notifie que personne n’a évoqué les énergies renouvelables maritimes. “Nous voulons investir dans ce domaine avec notre groupe d’opposition.”
Pour se démarquer, Emmanuelle Ménard rappelle des éléments de son bilan : “Le théâtre de Béziers est le premier labellisé écoresponsable. Des crèches et des écoles seront aussi labélisées.”
19 h 38 – Pas d’écologie punitive et éduquer les gens aux bons gestes
Si les autres sujets se sont parfois éternisés, un tour de table rapide est donné à l’écologie.
Henri Fabre-Luce lui, ne veut pas d’écologie punitive. Florence Brutus parle de “sobriété foncière et de la protection de la ressource en eau”. De plus, elle souhaite, “aider les entreprises qui respectent les normes environnementales”. Oscar Essomba estime quant à lui qu’il faut “éduquer”, “former” les gens aux gestes respectueux de l’environnement.
19 h 25 – Unanimité sur l’importance de la viticulture
C’est rare… mais c’est possible. L’unanimité règne quand il s’agit de la transmission des terres agricoles. “Il faut défendre notre force culturelle”, lance Mathilde Tastavy en parlant de la viticulture biterroise. “41% des vins exportés sont issus d’Occitanie. C’est dire l’importance de ce secteur chez nous”, surenchérie Emmanuelle Ménard, soutenue d’un mouvement de tête par nombre de ses adversaires.
Cependant, les méthodes pour défendre la viticulture divergent. Clause miroir, dessalinisation des terres, circuit court, soutien aux jeunes agriculteurs, à chacun son idée. “Revenir à la souveraineté alimentaire comme le voulait le général de Gaulle. C’est pour cela qu’à Reconquête il y a une exonération sur l’exploitation des terres agricoles”, révèle Henri Fabre-Luce.
“Le problème de l’agriculture a été le dérèglement climatique”, explique quant à elle Magali Crozier.
19 h 19 – “Nous pouvons faire notre propre route des vins”
Second thème, le tourisme. Pour Henri Fabre-Luce, il faut profiter de la multitude de châteaux pinardiers. “Comme ailleurs en France, nous pouvons faire notre propre route des vins”. De plus, le candidat Reconquête se tourne vers le littoral et se projette sur l’été prochain : “C’est ahurissant d’avoir des paillotes merveilleuses qui doivent s’arrêter.”
À l’opposé de l’échiquier politique, Magali Crozier ne veut pas “d’une bétonisation à tire-larigot comme en Paca”. Néanmoins qui dit tourisme, dit vacances “mais le problème c’est que trop peu de monde part en vacances car ils n’ont pas d’argent”.
À l’instar de la candidate Nupes, Florence Brutus parle de l’emploi saisonnier. “Pour répondre à ce problème, il faut notamment légiférer pour les logements de saisonniers pour qu’ils viennent et puissent travailler.”
19 h 08 – Avec ou sans étiquette, un problème ?
“C’est très compliqué de travailler et d’exister à l’Assemblée nationale sans appartenir à un groupe”. Par cette phrase, Florence Taillade s’adresse directement à Emmanuelle Ménard. Cette dernière répond : “C’est ce qu’on me disait au début. Mais c’est faux ! Regardez le nombre d’interventions que j’ai faites et vous ne pouvez deviner des personnes avec qui je travaillerai. Il faut être pragmatique.”
Un dernier mot sur lequel rebondit… et attaque Mathilde Tastavy : “Pendant cinq ans il y a eu plus d’idéologie que de pragmatisme.”
19 h – “Ce sont de bonnes notes intentions m’enfin bon…”
Mathilde Tastavy rappelle, lors de son intervention, les prérogatives d’un député pour contrer les propositions de ses adversaires : “Quand on dit “il faut”, ce sont des bonnes notes d’intentions m’enfin bon… Quand on est députée on ne peut pas créer des dépenses”, avant d’attaquer le clan de la Nupes : “La théorie de l’argent magique de Jean-Luc Mélenchon est aussi compliquée.”
Magali Crozier, dans la foulée se défend expliquant que le programme national de son groupe politique a été vu par un économiste.
18 h 47 – Faire venir des personnes à Béziers, c’est compliqué ?
Oscar Essomba, regroupe l’attractivité, l’emploi et la précarité sous un prisme : “On peut créer les plus beaux parcs d’attractions, si personne ne vient cela ne sert à rien”, lance-t-il avec un petit pic concernant Robert Ménard, sans le citer. Par sa personnalité, l’édile empêcherait des personnes à s’installer à Béziers. “Il a quand même été réélu avec près de 70%”, lui rappelle la députée sortante.
18 h 26 – L’attractivité pour contrer la précarité
Naturellement, à l’image des préoccupations des Français et des Biterrois, ce débat commence par le pouvoir d’achat. “Il faut retrouver l’attractivité du territoire, martèle Florence Taillade. C’est possible de rencontrer les gens pour leur montrer ce qu’il y a dans le Biterrois et à Béziers. Il faut montrer à ces personnes qu’ils se font sans doute une mauvaise image du Biterrois.”
Florence Brutus, souhaite de manière caricaturale comme elle le dit, “un Pôle emploi local”. “Il faut mettre autour de la table les acteurs de l’accompagnement, les entreprises et les collectivités car il faut développer des formations locales pour des entreprises locales.” Un aspect qu’Emmanuelle Ménard approuve. “L’État à tout essayer sauf faire confiance aux collectivités”.
18 h 15 – Présentations
C’est parti pour près de deux heures de débat avec les candidats aux législatives sur la 6e circonscription. Chacun se présente et les premières petites attaques fusent…
.
