La Garde Biterroise est un succès ! Au 8 décembre, plus de 80 volontaires, correspondant aux critères exigeants posés (expérience dans le domaine de la sécurité) ont été sélectionnés.
Ce succès de recrutement est également plébiscité par une grande majorité de la population au regard du courrier reçu ou vérifiable en consultant les réactions sur les réseaux sociaux.
Cet afflux de volontaires pourrait permettre à la ville de mettre sur le terrain dès la fin de la semaine une douzaine de Gardes Biterrois et, à terme, assurer une présence régulière d’une trentaine grâce à l’importance du nombre total de volontaires.
Mais ce projet est en butte aux pressions, pour ne pas dire aux menaces, de l’État.
Celles-ci ont commencé par un courrier du Préfet de Région dans lequel celui-ci indiquait clairement vouloir utiliser tous les moyens de rétorsion envers la police municipale afin de décourager la mise en en place de la Garde.
Elles ont continué durant le week-end avec des pressions aussi officieuses qu’insistantes soulignant à quel point l’État était bien décidé à tout faire pour nuire à l’action de la police municipale si le projet aboutissait.
A aucun moment, ni dans le courrier officiel, ni lors des pressions orales, il n’a été fait mention d’un quelconque argument juridique de nature à annuler la création de la Garde Biterroise telle qu’elle a été conçue.
Cette situation est aussi inacceptable que scandaleuse dans un Etat de droit. La Ville de Béziers a voulu la création de cette Garde afin de donner plus de sécurité aux Biterrois. Aujourd’hui, l’Etat la met en péril d’en offrir moins.
Il est une double évidence : si le maire de Béziers était au Parti socialiste, il ne subirait aucune pression. Mais si le maire de Béziers était socialiste, il n’aurait ni voulu créer la Garde, ni doubler les effectifs de la Police municipale, ni armer ses agents.
Aussi, afin de préserver le travail de la police municipale, la Ville de Béziers a décidé de suspendre la mise en place de la Garde Biterroise et d’attendre une décision de justice.
Dans ce but, Robert Ménard présentera lors du conseil municipal du mardi 15 décembre une délibération de création de la Garde. Cette délibération n’est nullement nécessaire . C’est la raison pour laquelle la Ville n’avait pas jugé utile d’en faire.
Mais dans le contexte créé par l’État, cette délibération va permettre de clarifier les choses.
Ou bien l’État attaque cette délibération devant le tribunal administratif, et il le fait en référé étant donné l’urgence, ou bien il ne le fait pas. Dans le premier cas, la justice tranchera. Dans le second, ce sera l’aveu du préfet de l’Hérault que son opposition à la Garde Biterroise est purement politique et qu’il a agi sur les ordres du gouvernement.
Au-delà de ce recours à la justice, Robert Ménard lance un appel aux parlementaires pour qu’une proposition de loi sur les gardes communales soit déposée. Il souhaite également qu’une question écrite soit posée à M. le Ministre de l’Intérieur à ce sujet.
Pour conclure, la Ville rappelle que, loin des fantasmes de certains, la Garde Biterrroise ne répond nullement aux critères d’une milice, qu’elle n’est d’ailleurs pas armée et qu’elle ne contre-indique à aucune loi ou règlement.
Les trente hommes de la Garde qui devaient renforcer la sécurité des Biterrois d’ici quelques jours resteront chez eux. Nous attendons de l’État qu’il les remplace par des renforts pour la police nationale.
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