“Oui, ça peut choquer, et c’est interdit. Mais ça devient infernal. J’ai de plus en plus de vols, et régulièrement !”, s’exclame Thomas Orazi, le pharmacien de la pharmacie du Paradis, en plein cœur de La Devèze.
Tout y passe
“Après avoir constaté plusieurs vols dans les allées, et avoir déposé plainte une fois en février, j’ai fini par faire installer un système de vidéosurveillance dans la pharmacie la semaine dernière. Et, dans la semaine du 25 avril au 1er mai, j’ai pu observer, en fin de journée, trois vols en flagrant délit sur les images enregistrées ! Imaginez ! Sans compter sur tout ce qu’on ne peut pas voir… J’ai alors déposé trois nouvelles plaintes. J’attends que la police me recontacte pour leur montrer les images.”
Gros paquets de couches, lotions pour bébés, lingettes… Tout y passe, “surtout du matériel de puériculture”.
Pourtant, désormais, les clients sont avertis : le pharmacien a placé un écran juste après la porte d’entrée, montrant que l’intérieur de l’établissement est filmé, surveillé. Le client ne peut le manquer. Mais les vols continuent.
J’espère au moins que ceux qui veulent faire pareil, ne viendront pas à la pharmacie
Excédé, ne sachant plus que faire, après quatre plaintes déposées auprès du commissariat de Béziers, le professionnel de santé a décidé d’aller loin : il affiche, depuis quelques jours, un “Mur des voleurs” sur la porte vitrée de l’entrée, où il présente trois captures d’écran des visages des trois voleurs en question. “Oui, je sais bien que ce ne sera dissuasif que pendant un certain temps. J’ai 8 000 clients par mois et j’espère que le bouche-à-oreille va fonctionner et qu’au moins, ceux-là et ceux qui veulent faire pareil, ne viendront pas à la pharmacie.”
Ce lundi 9 mai, un “client” est passé et a “volé” discrètement (sauf pour l’œil du gérant qui voit tout depuis son bureau), l’un des trois portraits. Puis, est parti en courant. Thomas Orazi n’en peut plus de “ce sentiment d’impunité de certains. Nous sommes un maillon de la chaîne de santé. Nous sommes là pour servir, aider. Mais ils n’en ont que faire… “
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