Les cas de piqûre sauvage dans des boîtes de nuit se multiplient en France, notamment à Béziers. Les victimes décrivent la sensation d’avoir été droguées, avec perte de repères et de mémoire. Un phénomène qui a déjà provoqué une véritable psychose au Royaume-Uni en 2021.
Depuis plusieurs semaines, un inquiétant phénomène a fait son apparition en France dans les soirées festives. Depuis le mois de février, plusieurs dizaines de jeunes ont signalé avoir fait l’objet de piqûres sauvages, entraînant un état de grande vulnérabilité. Perte de repères, jambes qui flanchent, trous noirs… c’est la désagréable expérience faite récemment par plusieurs personnes à Béziers, où une enquête a été ouverte.
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En 2021, les cas se multiplient au Royaume-Uni
Le procédé a été signalé un peu partout en France, notamment à Grenoble, Nantes ou Rennes. Dans certains cas, c’est du GHB – la “drogue du violeur” – qui a été injecté aux victimes. Dans l’Hérault, le procureur de Béziers a lancé ce jeudi 21 avril un appel aux potentielles victimes pour qu’elles réalisent au plus vite des tests toxicologiques.
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S’il elle est apparue en France depuis peu, cette “mode” des piqûres sauvages avait créé une véritable psychose outre-manche au mois d’octobre 2021. De nombreuses femmes avaient alors dénoncé des agressions dans des bars ou boîtes de nuit à l’aide d’aiguilles hypodermiques. Sur tout le Royaume-Uni, la police avait dénombré en quelques jours une centaine de cas.
En France, l’inquiétude des pouvoirs publics
Le scandale avait éclaté après le témoignage de deux étudiantes de l’Université de Nottingham. Dans la foulée, des centaines de témoignages avaient été recueillies par la police et les médias britanniques.
Preuve de l’impact de ces pratiques sur l’opinion publique, plus de 163 000 personnes avaient signé une pétition demandant de rendre obligatoire la fouille des clients à l’entrée des boîtes de nuit.
En France, les pouvoirs publics surveillent de très près l’évolution de ces piqûres sauvages, notamment en Occitanie. Hier, le procureur de Béziers Raphaël Balland a rappelé les peines encourues par les auteurs, même sans injection de drogue : jusqu’à trois ans d’emprisonnement, avec des peines sont aggravées en fonction des conséquences physiques et des circonstances, notamment l’utilisation d’une aiguille considérée comme une arme par destination.
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