De génération en génération, l’entreprise de plomberie, chauffage et climatisation perdure.
De la rue Victor-Hugo, en centre-ville, à la rue Paul-Langevin en passant par la Zac de l’Hours, 90 ans se sont écoulés pour l’entreprise Cassan. Une aventure familiale entamée par Georges Cassan, en 1932, en tant que simple artisan à son compte.
Avant de passer le témoin à Claude, qui créait l’entreprise, puis à Gilles, qui déménageait les locaux à l’adresse actuelle, au 1 de la rue Paul-Langevin, en 2002. Désormais, c’est Marion Cassan qui s’occupe de plus en plus de la partie gestion et qui prendra, d’ici quelques années, la tête de l’entreprise de plomberie, chauffage et climatisation avec son frère.
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Former, rester, évoluer
Et cet esprit familial, cher aux Cassan, est même ancré au cœur de la politique de recrutement. “Comme nous sommes une entreprise familiale, nous axons beaucoup sur l’apprentissage, étaye Marion Cassan, responsable du secteur consacré aux clients particuliers et du SAV depuis 2019. Par an, nous avons huit apprentis en moyenne et par rapport à d’autres entreprises, nous faisons partie de celles qui forment le plus les jeunes. Et depuis toujours, nous voulons mettre cela en avant car mon grand-père s’est formé par l’apprentissage, mon père et mon frère aussi, donc comme ils sont passés par là, nous faisons ce choix-là et nous croyons beaucoup en la formation des jeunes.”
Avec, forcément, pour idée de les garder et de leur faire gravir les échelons au cœur de leurs locaux. “Notre objectif est de les former pour les garder et qu’ils intègrent l’entreprise à n’importe quel niveau en fonction de leurs compétences, poursuit la jeune femme. Puis nous proposons des postes évolutifs. J’ai des jeunes qui sont entrés à 16 ans et qui sont aujourd’hui conducteur de travaux : on passe d’apprenti, à ouvrier, à chef d’équipe jusqu’à monter dans les bureaux et gérer des gros chantiers de 100 logements. Nous voulons pousser les jeunes à évoluer pour rester chez nous.”
Une politique qui porte ses fruits dans l’entreprise “créatrice de confort”, comme l’indique son slogan. Car, malgré de légères perturbations lors de la première vague de Covid, Cassan enregistre près de 4,9 millions de chiffre d’affaires par a, dont 1,5 million tiré du marché des particuliers.
Un secteur qui souhaite désormais développer Marion Cassan et son père, Gilles. “Nous avons en effet des projets à long terme pour pouvoir augmenter la part de travail consacrée aux particuliers. Et cela passe aussi par la communication et pas exclusivement notre notoriété”, détaille Marion Cassan.
Sur ses projets à long terme, l’entreprise reste mystérieuse car ils permettront à la famille Cassan de fêter par la même occasion, ses 90 ans.
Une main-d’œuvre rare en plomberie
“La partie climatisation est au complet mais il nous faudrait sûrement quatre plombiers en plus… C’est la partie qui souffre le plus de la pénurie de main-d’œuvre dans le bâtiment.” En cause, selon Marion Cassan, le manque d’établissement de formation à Béziers. Les plus proches étant à Bédarieux, Lézignan-Corbière et Montpellier.
Puis “souvent en sortant de leurs études les jeunes se mettent à leur compte, relève la responsable du secteur particulier et du SAV. Le statut d’auto-entrepreneur leur permet cela, ce qui nous enlève donc encore plus de main-d’œuvre”. De plus, les chauffagistes ne se présentent pas à foison mais en moindre en mesure.
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