Les mots « numérique », « algorithmes », « logiciels », « IA » et « cybersécurité » ont envahi le paysage médiatique, le plus souvent associés aux problèmes bien réels posés par les réseaux sociaux ou par la protection des données personnelles et des systèmes informatisés et quelquefois de façon vague à l’essor des objets connectés. Mais le sens de ces mots reste bien flou dans la plupart des discours, et ils ont même de nouveaux rôles surprenants : par exemple, les journalistes parlent du « logiciel des hommes politiques », même si les uns et les autres n’ont quasiment aucune notion de ce que ce mot recouvre vraiment ! Ces tendances se sont accompagnées de la quasi-disparition du mot « informatique », plus du tout à la mode, ou alors désignant la mécanique mystérieuse cachée derrière tout ça, qu’il n’y a pas vraiment besoin de connaître. (…)
Les points suivants seront abordés :
• L’évolution du matériel, et en particulier des SoCs (Systems on Chips) que sont les circuits digitaux modernes, bien plus complexes et subtils que ceux du 20e siècle. Leurs architectures évoluent de plus en plus en lien avec les applications, en particulier l’apprentissage profond (deep learning).
• Celle permanente des réseaux de communication, et en particulier de la 5G sur laquelle ce que racontent les médias est rarement pertinent (voir le rapport de l’Académie des sciences « La 5G et les réseaux de communications mobiles », juillet 2021).
• L’évolution des pratiques du développement logiciel dans les divers domaines techniques, avec aussi un bref aperçu des applications et difficultés intrinsèques des algorithmes d’apprentissage.
• L’extension du champ des applications, par exemple dans les sciences, la médecine et les arts.
• Le pourquoi des failles de sécurité matérielles ou logicielles, dont l’exploitation est au cœur des attaques actuelles, aussi subtiles que puissantes.
• Le nouveau rôle des objets et machines connectés de toutes sortes, ses objectifs et les difficultés qu’il pose, en particulier pour la sécurité.
L’exposé fera enfin une courte allusion au manque quasi-complet de vraies études précises et contradictoires des impacts écologiques de l’informatique.
http://rms.ac-montpellier.fr/rms4/Les-evolutions-techniques-de-l-informatique-et-leurs-consequences-a-venir
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