RC Narbonnais : la famille Belzons, passion derby

Pour évoquer le retour du derby à Béziers (vendredi 5 novembre à 19 h 30), on a réuni pendant une heure la famille Belzons. Pas n’importe où, devant les Halles de… Narbonne ! Dans la fratrie des “Bébelle”, on appelle André, le premier Narbonnais à avoir marqué au Parc des Princes à l’occasion de la finale de 1974 perdue contre… Béziers ; Gilles, qui a porté les couleurs des deux clubs ; et Paul, qui devrait être sur la feuille de match, vendredi, à Raoul-Barrière. Et les trois troisièmes lignes, anciens ou actuel, ont eu les yeux qui pétillent… 

Dépannage à domicile, tous travaux

Le derby, le retour ! 

Gilles Belzons : “Je suis très content que l’on retrouve les Biterrois et que Narbonne retourne à la Méditerranée (aujourd’hui stade Raoul-Barrière). Depuis trois ans, ça nous a quand même manqué de vivre ce genre de moments. Les matches entre ces deux équipes, c’est centenaire ! On a tendance à le répéter, mais à chaque fois ce sont des matches passionnants. Je suis fan de ces rivalités. Et j’ai presque envie de dire que dans une telle compétition comme la Pro D2, tous les matches sont importants, mais forcément un Narbonne-Béziers a de grandes et belles saveurs. Chaque derby a un goût particulier. Contrairement à mon père, et c’est mon regret, je n’ai jamais eu la chance de vivre des Narbonne-Béziers où les deux équipes évoluaient dans le haut du tableau”. 

André Belzons : “Des derbys Narbonne-Béziers, je n’en ai pas vécu beaucoup. Le Narbonne-Béziers qui me vient en tête c’est celui de la finale de 1974, bien sûr. Vendredi, celui qui va être content, c’est le trésorier, parce que je pense qu’il va y avoir du monde. Que ce soit de Béziers ou de Narbonne, les gens vont venir au stade et vont se déplacer pour assister à ce match. Tout le monde attend ce derby, surtout par rapport à la rivalité qui existe entre ces deux clubs”. 

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Paul Belzons : “Quand le championnat tombe, forcément, on regarde quand est-ce qu’on jouera ce match, chez eux, comme chez nous. Tu te dis, quand est-ce qu’on va se retrouver, quand est-ce qu’on va jouer dans un stade plein ? Après, on sait que ce sera très compliqué, parce qu’ils ont vraiment une belle équipe. À nous de nous mettre au niveau, de performer et de faire le meilleur match qu’on puisse faire”. 

Un match différent, vraiment ? 

P. B. : “Il est spécial, ce match, bien sûr, parce qu’il y a la proximité des deux villes. Et puis, ce sont les anciens aussi qui nous le rendent spécial. Je sais que quand tu es Narbonnais, que tu joues en minimes, en cadet… Tu sens déjà que le Narbonne-Béziers c’est le derby tant attendu. On a été éduqué là-dedans. On est à un quart d’heure de route, mais on est un peu les frères ennemis. Celui qui gagne, il est tranquille pendant 6 mois le temps que le match retour se joue. J’ai, en plus, la chance d’avoir un grand-père et un père qui ont joué ces derbys. En tout cas, j’ai plus souvent gagné à Béziers que perdu (rires)“.

G. B. : “Ces matches sont atypiques. J’ai presque envie de dire que le matin ou la semaine avant cette rencontre, tu ne regardes même pas le classement du championnat, tu ne te concentres que sur le rendez-vous. C’est le seul match de la saison où tu regardes uniquement le comportement de tes joueurs. Toutes les personnes qui seront en tribune, seront des professionnels du derby. Je prends l’exemple de Kimami Sitauti, en août, lorsqu’on va jouer à Béziers pour le match amical, il s’est présenté avec les couleurs de Narbonne et à la fin du match, il m’a dit : “Je n’avais qu’une envie, c’était de jouer”. Il a vu la différence. Aller à Béziers avec le maillot de Montauban, ce n’est pas la même chose que d’y aller avec celui de Narbonne. Il a de suite senti que c’était particulier. Donc j’ai presque envie de dire à Paul : “Prête-moi ton maillot pendant 10 minutes, après je te le rends, promis”. 

Le souvenir ?

P. B. : “Le meilleur, c’est lorsque l’on va jouer à Béziers en 2017 et qu’on gagne avec le bonus offensif (34-19). En tant que joueur en tout cas, c’est ce match qui m’a marqué dans le positif. Le pire, eh bien c’est la même année, le match retour, où on en prend 60 à la maison (68-11). Quand tu entends plus chanter les supporters biterrois, quand tu entends “Dans les yeux d’Emilie”, forcément, ça fait mal au cœur. Si j’ai un regret dans ma vie, c’est bien ce match. Tu te planques dans le vestiaire, il y a des sanglots, je l’ai vraiment très mal vécu. C’est très marquant dans une carrière. J’ai eu l’impression de décevoir le peuple narbonnais et mes anciens. C’est aussi pour cette raison que je m’étais exilé. Pour me retrouver”.

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A.B. : “J’ai un derby qui m’a marqué, c’était à Cassayet, en 1969, le premier match de Jo Maso. Des coups de poing, des coups de pied partout. C’était même dangereux, il ne fallait pas tomber sinon tu te faisais tuer. Il n’y a eu que de la bagarre ! Sur le premier ballon de Jo Maso, ils ont vraiment voulu le tuer. Puis il y a la finale de 1974, bien sûr…”

G. B. : “Je réfléchissais en entendant Paul et mon père, mais je n’ai en tout cas aucun mauvais souvenir de derby. J’en ai sûrement en tant que spectateur quand j’étais petit, mais je garde que des bons souvenirs de ces matches. Ah oui, peut-être que le seul mauvais souvenir que j’ai, c’est lorsque j’ai regardé pour la première fois la finale de 1974 avec les amis de mon père. Ils ont mis la cassette dans le magnétoscope… À ce moment-là, je voyais mon père triste et je ne comprenais pas pourquoi les Biterrois l’avaient rendu triste.” 

Une anecdote de derby ? 

P. B. : “Ces matches, c’est surtout la préparation, quand tu es à l’échauffement et que tu sens toute cette ferveur dans le stade et cette température qui monte autour de nous. Ces moments sont fantastiques. Quand tu retrouves tous les joueurs au retour dans le vestiaire, que tu te mets en cercle et que tout le monde se motive…”.

G. B. : “Je jouais mon premier derby lorsque j’étais à Béziers et je ne me méfiais pas de Narbonne car, en face, il y avait des amis. Dans un ruck, je me suis mis en travers sur le côté et Arnaud Racine passe et me casse deux côtes. Lorsque je suis revenu à Narbonne, mon premier match contre Béziers, sur chaque regroupement, je me faisais tirer le maillot. Au bout d’un moment je me retourne, je vois Pierre Mignoni et je me dis “non tu ne peux pas faire ça”. Un peu plus tard, pareil, je prends un croche-patte, je me retourne, c’était Sébastien Bruno, et je me dis “non tu ne peux pas faire ça”. À la fin, à la buvette, je me souviens avoir dit : “Au match retour, ça m’est égal, le premier qui me touche, tant pis, je déclenche !” Le coup d’envoi est tapé et j’ai pris tout le monde à tour de bras. Personne n’a osé me toucher et le seul, c’est Yannick Nyanga, qui m’en a mis une. Mais c’était un tout autre rugby que celui que l’on voit aujourd’hui. Et dieu merci, pour Paul, qui joue maintenant, ça a changé”. 

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Un conseil pour Paul ?

G. B. : “Je n’ai pas de conseil particulier à lui donner. Tous les pas qu’il fait, tous les gestes qu’il va tenter… Tout nous remplit de joie, déjà. J’ai envie de dire à Paul et aux autres qui seront sur le terrain : “Buvons une bière après le match, que je vous vois un peu amochés, mais pas trop”. Vendredi, je veux être payé avec ce match et régalez-vous”.

A. B. : “Paul, continue à nous prendre ces ballons en touche, à plaquer, à monter sur le 10 ou le 15, comme moi à l’époque, et d’en contrer un pour marquer un essai. Si ça arrive, je saute au plafond (dit-il la main sur le cœur)“.

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