INCONGRU. EST-CE BIEN CATHOLIQUE, UN PAIEMENT PAREIL CHIFFRÉ À 60 000 EUROS ? LA QUESTION PEUT SE POSER.
ELLE Y A MIS LE PRIX, LA MAIRIE DE GILLES D’ETTORE, POUR récupérer un club libertin nommé le « Quai des Anges ». Mais qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas pour prendre en charge les destinées de l’établissement…
C’est le site d’information, Hérault Tribune, qui livre l’information d’une délibération un peu inhabituelle que les élus de la ville d’Agde ont eu à examiner lors du dernier conseil municipal. En effet, il est question non seulement de l’achat d’un fond de commerce, ce qui « n’est pas monnaie courante pour une commune » mais, là où cela devient cocasse, c’est qu’il s’agit de celui d’un club libertin, en l’espèce « Le quai des Anges » qui se trouve au pied de la cathédrale Saint-Etienne de la cité. Ce local propose donc un « loisir » un peu surprenant surtout quand on sait qu’il est géographiquement à quelques mètres de la cathédrale. « L’activité de ce commerce était peu en adéquation avec la proximité de la cathédrale et nous avons préféré y mettre un terme » ,précise Gilles d’Ettore, le maire de la commune, sur la vidéo du conseil mise en ligne par Hérault Tribune.
Pour les élus, l’acquisition de ce fond de commerce s’imposait. Il apparaît comme une réelle opportunité d’affecter ce local à une activité cohérente avec l’ensemble du projet de requalification des quais, de traiter qualitativement la façade de ce local et de proposer un nouvel espace pour des services publics… on se demande juste qui va être l’audacieux « service » qui va prendre le relais.
Coût de l’opération ? 60 000 €. Une paille ! C’est en tout cas la somme que devra régler la municipalité. C’est excessif selon Fabrice Mur, conseiller municipal d’opposition, qui n’a pas hésité à pointer du doigt le chiffre d’affaire déclaré pour 2018 du « Quai des Anges » pour étayer ses dires. Il n’était, d’après lui, que de 20 000 €. Autant dire qu’il semblerait qu’apparemment à Agde, les vendeurs savent bien négocier et valoriser leurs biens. Il est vrai qu’on s’attendait plutôt à voir ce type d’activité… au quartier naturiste au Cap plutôt qu’à l’ombre de la cathédrale.
Déjà, Béziers, il y a une quinzaine d’années…
Cette histoire n’est pas sans en rappeler une autre, biterroise celle-ci, où la mairie s’est employée « contre » un club libertin, il y a une bonne quinzaine d’années. Tout se déroulait avant une Feria. Un club agathois (déjà) convoitait les entrepôts qui se trouvaient derrière le cinéma Palace pour installer la première bodega « libertine » connue dans l’emblématique manifestation estivale. Cela avait tout d’historique. Branle-bas de combat du côté de la municipalité de Raymond Couderc qui ne l’entendait pas de cette oreille : Il fallait tout faire (et même plus) pour que ce projet ne voie pas le jour. Finalement, la mairie est parvenue à ses fins en faisant racheter tous les bâtiments et en les incluant dans le projet de rénovation Alma Saint-Saens, porté plus tard par le duo Crouzet – Dimur.
On remarquera juste que cette histoire est à l’image qu’a renvoyée la municipalité Couderc lors de ses trois mandats entre 1995 et 2014. Elle s’est fait remarquer à quelques reprises sur des sujets similaires. Tout le monde garde en mémoire le cas des statues de phallus qui trônaient fièrement à proximité du Petit Casino, vestiges d’une ancienne « maison close » et qui malgré ses grands défenseurs (parmi lesquels l’adjoint au patrimoine, Jacques Nougaret, et l’association « Les Cénobites tranquilles « ), n »ont pas résisté au nouveau plan de circulation, ni à volonté farouche de l’adjointe Florence Crouzet…Et inutile de préciser qu’on les regrette encore, ces fameux phallus. Il reste à espérer que Gilles d’Ettore, attaché qu’il est à l’histoire de la cité de l’éphèbe indiquera (via un panneau ou autre) l’activité qui se déroulait avant, dans cet établissement… PEA
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