Ce mercredi 12 mars c’est la journée européenne contre la violence dans les soins de santé. À cette occasion de nombreux cabinets médicaux seront fermés dans l’Hérault. Objectif : dénoncer les agressions verbales et physiques contre les soignants, en recrudescence
Les professionnels de santé appelés a manifester ce mercredi a Montpellier et a fermer leurs cabinets pour dénoncer les violences qu’ils subissent, agressions verbales ou physiques. 65 victimes recensées chaque jour en France. Le docteur Coralie Josuan installée à Paulhan, près de Pézenas, était ce mardi l’invitée de « ici Hérault » et nous dit ce que la profession réclame.
Elle a elle-même été agressée par le fils d’une patiente à propos d’un quiproquo sur une ordonnance, un traitement. « Il est venu en plein milieu de mon cabinet médical alors qu’il n’était pas invité. J’étais avec deux enfants en bas âge et leur mère, en train de les examiner. Et là, vraiment, il s’est mis en plein milieu à m’insulter pendant cinq longues minutes. Fort heureusement, une fois qu’il a eu fini son flot d’insultes, il a vu qu’il n’y avait pas de répondant en face. Et il est parti, mais c’est vrai que du coup, on est un peu resté béats, face à un tel flot d’insultes, surtout devant des enfants. »
Coralie Josuan a porté plainte. Et son agresseur a été condamné à un stage de civilité.
Pour elle, la journée de mobilisation de mercredi doit servir à obtenir des garanties : « Déjà de pouvoir dire qu’il y a un facteur aggravant quand on s’en prend un soignant parce qu’il est soignant. Parce qu’effectivement, dans le service public, il y a ce facteur aggravant, mais pas en libéral. »
Quant à l’origine de cette violence envers les médecins, selon Coralie Josuan, « ‘il y a une pression générale de la société. On a de plus en plus de mal à avoir accès aux soignants, on est de moins en moins nombreux. Les gens se portent sur ce qui reste quand il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a la pression institutionnelle, on demande toujours plus de certificats, d’ordonnances aux patients dans l’urgence. »
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